Mercato – Naémi Ardouin rejoint le SAHB : « J’ai hâte »

23 mars 2025

L’ailière gauche Naémi Ardouin va rejoindre notre club à partir de la saison 2025-2026. Formée aux Neptunes de Nantes, elle a déjà un sacré parcours au plus haut niveau. Interview.

Bonjour Naémi, peux-tu raconter ton parcours ?

Bonjour à toutes et tous ! Je m’appelle Naémi Ardouin. Je viens de la région nantaise. J’ai fait mes premiers pas au club de Sainte-Pazanne à 9-10 ans avant de débarquer rapidement à Nantes.  Je suis passée au pôle espoir. Les étapes se poursuivent : j’intègre le prestigieux centre de formation de Nantes où je signe en 2021, un contrat professionnel de 3 ans.

C’était une année COVID donc un peu compliquée. Suite à une blessure dans l’équipe première, j’ai intégré l’équipe pro dès ma 2e année de centre de formation. J’ai eu aussi la chance de participer aux championnats du monde avec l’équipe de France junior. Donc c’était-il me semble sur l’année 2022-2023.

Avec Nantes, j’ai pu jouer de nombreux matchs de LBE et de Coupe d’Europe. Nous avons fini 3ème de l’EHF European League (avec Léna Grandveau, Tamara Horacek ou encore Floriane André).

Quand on t’écoute, on sent la fierté d’avoir pu grandir dans ton club formateur et d’intégrer le groupe pro.

C’était ça le plus beau effectivement. Beaucoup de joueuses ne partent de rien et quand elles sont jeunes, on ne sait pas où elles peuvent aller. Je n’ai jamais été une joueuse à qui on avait prédit un grand avenir. J’ai toujours travaillé, fait mon petit bout de chemin. J’ai saisi les opportunités à des moments clés. Je me suis toujours sentie chez moi à Nantes, et très bien entourée surtout.

Quelles sont les spécificités de Nantes ? On voit tellement de grandes joueuses qui sont maintenant dans les plus grands clubs français et européens.

Nantes est un bon club formateur. A un moment donné Nantes était dans le top 3 en France, il s’est créé une belle image, a développé un Centre de Formation de très haut niveau (notre pivot Inès Godet, vient de ce centre de formation également). On pouvait progresser individuellement, adapter notre façon d’attaquer et de défendre. J’ai adoré mes années de Centre !

Tu avais une relation particulière avec Loreta Ivanauskas, coach au centre de formation ?

Elle a toujours suivi les joueuses. J’ai eu une relation particulière : elle m’a vu dans des moments de joie extrême et dans mes moments compliqués, où j’étais au plus bas. Je lui serai reconnaissante à vie parce que je me suis développée en tant que joueuse et en tant que femme. Elle aura toujours une place dans mon cœur.

Tu arrives avec ce bagage impressionnant déjà pour ton âge (22 ans). L’idée est de continuer cette progression ?

Je suis encore une jeune joueuse même si cette année en D2F, je faisais office de cadre. Les statuts peuvent vite changer ! Je viens dans un club où le coach, Julien Vasseur, accompagne au développement des joueuses individuellement. J’ai une volonté de grandir avec les joueuses avec qui je m’entraîne. Camille Aoustin sur mon poste, c’est clairement une référence.

Que connais-tu du SAHB ?

J’ai vu la montée en LBE, et je trouve que l’ambiance du club est géniale. Le Nord ne va pas me déranger, je viens surtout pour l’équipe, le projet, les coachs. Je vais apprendre à le connaître. C’est une nouvelle expérience pour moi, je n’ai connu que Nantes. C’était le bon moment de découvrir autre chose.

Tu vas retrouver la LBE : est-ce que tu sens une différence de niveau entre les deux championnats ?

C’est vrai que clairement ce n’est pas du tout le même niveau dans le sens où à Nantes on a clairement gardé un professionnalisme énorme par rapport aux autres clubs de D2. On a une infrastructure, on a des qualités d’entraînement qui sont dignes clairement du haut de tableau. En fait moi ce que je trouve intéressant c’est que les gardiennes sont différentes en D2.. On ne s’ennuie pas du tout.  

Bon là tu vois que le SAHB a fait son petit bout de chemin en LBE ?

C’est vraiment top. Quand je vois ce qu’ils ont fait à Toulon, à Saint-Amand, contre St-Maur. C’est une équipe qui se bat, sans compter les supporters qui traversent toute la France pour les filles. Sans eux, ce n’est plus le même sport ! Moi j’aime être dans ce concon avec une équipe qui se bat et avec qui je peux me projeter. Julien Vasseur, sa vision des choses, ça a matché.

Un message au club avant ton arrivée ?

Je suis très contente de partir de Nantes pour jouer à Sambre. J’ai très hâte de découvrir l’équipe, les joueuses, le staff, la salle, les supporters. J’espère que l’on fera une bonne saison l’année prochaine !