Julien Vasseur : « Fier de rejoindre un territoire qui m’est cher »

19 février 2024

Julien Vasseur prendra la tête de l’équipe première dès l’an prochain, pour trois saisons. Il formera un duo 100% Sambre-Avesnois avec Grégory Lécu. Entretien.

Bonjour Julien, tu rejoins le SAHB pour 3 ans. Tes premières impressions ?

Je suis très fier et heureux de la confiance que m’accorde le club. Je suis très heureux de rejoindre ce projet ambitieux, d’installer le Sambre-Avesnois handball en Première Division et de le pérenniser. Nous avons un projet hyper intéressant et dans le même temps, c’est représenter aussi un territoire qui m’est cher. Toutes les conditions sont réunies pour pouvoir vivre une belle aventure.

Tu es un enfant de la Sambre-Avesnois. Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Oui, c’est ça. J’ai commencé très jeune en tant que joueur à Fourmies. Après je suis parti au Hainaut Handball sur Valenciennes, j’ai commencé à entraîner là-bas et puis rapidement je suis parti entraîner à Saint-Amand.

Sur place, j’ai été entraîneur jeune, puis responsable de la filière jeune. Ensuite, au fur et à mesure des formations fédérales et des formations, j’ai travaillé avec l’équipe réserve que l’on a fait monter jusqu’en National 2. Je suis ensuite devenu responsable du Centre de Formation, puis sur l’équipe première en tant qu’analyste vidéo, préparateur physique et entraîneur adjoint. Ensuite, j’ai assuré l’intérim de l’équipe première en Ligue Butagaz Énergie pendant 6 mois, le temps de l’arrêt maladie de Florence Sauval lors de la saison 2020-2021

Par la suite, il fallait que je puisse partir sur un autre challenge en tant qu’entraîneur de l’équipe première, donc ce que j’ai fait avec mon arrivée à Bègles. Depuis 3 saisons, nous avons atteint nos objectifs en pérennisant le club très confortablement en Division 2, tout en rajeunissant considérablement l’équipe. Nous sommes partis sur un nouveau projet qui était d’avoir des jeunes joueuses ambitieuses entre 18 et 24 ans, accompagnées de quelques cadres et de professionnaliser petit à petit les conditions d’entraînement.

Est venue la proposition de Sambre-Avesnois, qui va me permettre de franchir un cap encore sur le plan sportif, avec une équipe qui a la volonté d’aller en Ligue Butagaz Énergie.

Le club du SAHB est jeune. Il a fait parler de lui ces dernières années. Tu as constaté cette évolution ?

C’est intéressant de voir un club comme ça grandir. Moi je l’ai connu d’abord, quand c’était l’équipe en Prénational féminin, il y a une petite vingtaine d’années. C’est un club qui a évolué très vite, qui s’est construit au gré de personnes très engagées. Il y a d’abord eu un projet de fusion avec Maubeuge, si je me souviens à l’époque où les deux équipes étaient en National 3 pour pouvoir créer Sambre-Avesnois. Puis après, j’ai vu les montées successives en National 2, en National 1 et en Division 2. Avec l’arrivée de Clément, il y a eu un coup d’accélérateur. Le projet de l’équipe de D2F s’est professionnalisé saison après saison. Et là maintenant il faut franchir le step supérieur de s’installer en Ligue Butagaz Énergie. En plus de cela, il y a un enjeu de territoire, c’est de faire découvrir le plus haut niveau du handball féminin. Il ne faut pas oublier que dans le Nord Pas de Calais il y a 10, 15 ans en arrière, il y avait une équipe en N1, Lomme. Ensuite, Saint-Amand et Sambre-Avesnois sont arrivés. Ces clubs se sont quand même challengés ensemble, année après année. Et le niveau du développement du handball féminin dans la Région s’est nettement amélioré. Tout le monde en est conscient et puis c’est une bonne chose pour la Région Hauts-de-France.

Sur le banc l’an prochain, tu formeras un duo avec Grégory Lécu, lui aussi originaire du territoire et d’Aulnoye-Aymeries. Ancien joueur professionnel, il a rejoint le club en 2021. Un duo 100% Sambre-Avesnois.

C’est exactement ça. Je pense qu’on peut former un super binôme complémentaire. On incarne tous les deux les valeurs du territoire. Grégory a l’expérience de joueur, moi ce sera plutôt sur l’expertise de l’entraînement.

Revenons quelques instants sur ton passage à Bègles. Que restera-t-il de cette expérience ?

C’était une très belle expérience. C’était la première fois aussi que je quittais la Région. J’ai pu petit à petit constituer un groupe vraiment attachant en développant une culture de jeu. On a essayé aussi d’améliorer les conditions d’entraînement avec le club. J’ai la satisfaction du devoir accompli au moment de quitter ce club de Bègles.

Dans quelques semaines, il y a un certain Sambre-Avesnois contre Bègles justement, en championnat.

Ce sera forcément quelque chose. C’est vrai que ces dernières années, il y a eu de l’émotion entre nos deux équipes. Le match de l’année dernière avait aussi une saveur particulière parce qu’on avait validé définitivement notre maintien sur ce match-là. On va tout faire pour parvenir à cet objectif durant les derniers matchs et après je pourrai me projeter sur le projet de Sambre-Avesnois sur les 3 prochaines saisons !